Effarouchement acoustique
Pigeons Contrôle a mis au point un protocole unique d’effarouchement des étourneaux en ville, basé sur des études de l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique). Ce procédé a déjà été adopté par de nombreuses villes de France. Ce protocole s’appuie sur l’émission de séquences de cris de détresse de l’étourneau et du geai. Ceux-ci ont pour les oiseaux une valeur d’information psychologique précise qu’il faut exploiter au maximum.
Grâce à leur expérience et leur savoir-faire, nos agents ont souvent constaté qu’il ne faut pas prendre le problème à la légère, et avoir une méthode de travail bien précise. À savoir que si l’effarouchement acoustique est mal réalisé, les étourneaux reviennent très vite sur le dortoir traité (environ quatre à cinq jours après).
En utilisant les cris de geai ou d’étourneau blessé, les fusées crépitantes, sifflantes, détonantes de manière logique, on constate que les étourneaux s’adaptent à un autre dortoir ou auront repris leur migration vers une autre région.
Ce système d'effarouchement inoffensif pour les volatiles - il ne fait qu'effrayer l'animal - a fait ses preuves. Il peut aussi bien être utilisé en extérieur, en cœur de ville par exemple ou en intérieur dans des usines ou grands entrepôts de stockage.
Un peu d'histoire sur l'Étourneau, cible prioritaire de l'effarouchement acoustique
Commensal de l'Homme, le Pigeon biset doit depuis quelques décennies affronter la concurrence croissante des étourneaux sansonnets et des laridés (mouettes, goélands…) qui ne partagent cependant pas tout à fait sa niche écologique.
L'Étourneau Sansonnet (Sturnus Vulgaris) est une espèce de passereaux de la famille des sturnidés, originaire de la plus grande partie de l'Eurasie, mais qui a été introduite en Afrique du Sud, en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
C'est l'une des quelques espèces qui semble bien s'adapter au contexte urbain. Ses populations urbaines et périurbaines se sont récemment densifiées, au point de le faire considérer localement comme espèce envahissante, voire invasive. Ces oiseaux peuvent former des nuées de plus de 100 000 individus, qui s'organisent en dortoirs pour la nuit. L'étourneau s'est établi au voisinage de l'homme : de grandes bandes (exceptionnellement jusqu'à un million d'individus), peuvent se former dans les centres des villes, où leurs fientes provoquent beaucoup de désagréments.
À la différence du pigeon qui niche, dort et se nourrit sur place, l’étourneau n’utilise nos villes que comme dortoirs. Dès le matin, ils se dispersent et vont chercher leur nourriture dans la campagne environnante. Ils ne sont donc présents en ville qu’à la tombée du jour. Mais quelle présence !
La migration des étourneaux se déroule sur la période du mois août jusqu’au mois de février. On a constaté sur certaines villes, que la migration est de plus en plus précoce. Nous observons depuis quelques années, que les étourneaux se sédentarisent et se reproduisent au sein des villes de France notamment dans le sud ou le climat est le plus doux.
Il faut savoir qu’un gros dortoir comprend environ 500000 individus et pèse dans les 40 tonnes…
De ce fait, il arrive souvent que les branches des arbres rompent sous un tel poids. On sait aussi que les arbres peuvent mourir très vite du fait des fientes très acides. Le même groupe dépose plus de 500 kg de fiente par jour sur les arbres où il passe la nuit. Ces animaux multiplient donc avec une extraordinaire acuité les problèmes posés aux arbres, aux toitures, aux trottoirs, aux véhicules et aux passants. À cela il faut ajouter le coût supporté par les municipalités pour le nettoyage des rues et du mobilier urbain ainsi que le risque pour les administrés de glisser sur les fientes remplies de graines non digérées (micocoulier, pignons d'olive, etc…).